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Felie City
20 avril 2013

Nao Brown

Suite à un article publié sur le blog de Kob' à propos d'une opréation menée par Priceminister, j'ai reçu il y a (trop) longtemps déjà la bande dessinée "le Nao de Brown", de Glyn Dillon, aux éditions Akileos. Certes, la date limite pour la publication de cette critique est dépassée, mais je tiens ma promesse en publiant malgré tout mon avis.

Bien que née d'un père japonais déserteur et d'une mère anglaise mais néanmoins sympathique, Nao Brown est une jeune Londonienne au final parfaitement identique aux compatriotes de son âge. Pourtant, elle cache au plus profond d'elle-même une bombe à retardement qui, par chance, reste sous contrôle : à tout moment, entre deux quêtes d'un travail digne de ce nom ou du grand amour (qu'elle trouvera en la personne d'un dépanneur d'électroménager ressemblant à un personnage qu'elle vénère), il lui vient des visions macabres, des envies de meurtres impromptus auxquels elle donne une note pour mieux s'en détacher. Sa fréquentation d'un centre bouddhiste l'aide à calmer le moteur de la machine à laver qui lui lessive l'esprit, mais la bête couve des oeufs toujours prêts à éclore...

Graphiquement, on sent une maîtrise de l'aquarelle qui donne à l'oeuvre une atmosphère oscillant entre éther apaisant et cruauté crue. Le trait oscille lui aussi, entre légèreté et précision chirurgicale, Nao Brown y gagnant une personnalité à la fois fragile et cruelle, et Londres l'apparence d'une ville loin des poncifs habituels, on s'y sent comme chez soi même si l'on n'y jamais mis les pieds. La mise en page est classique sans être figée, très travaillée sans être complexe.

Au chapitre des déceptions, on déplorera la complexité des références à la culture pop japonaise et aux art toys, qui pourraient déstabiliser les non-initiés comme moi, ainsi que certains longueurs dans le récit pas forcément justifiées qui peuvent laisser croire que cette brande dessinée est réservée à une élite du genre, alors que "le Nao de Brown" est en fait une histoire certes complexe, mais riche. Si sa lecture vous tente, mais que les premières pages vous rebutent, ne rendez pas le livre à votre libraire. Déposez-le sur une table, et reprenez-le quelques jours plus tard. Vous y gagnerez une vision plus claire de l'oeuvre.

nao brown

 

 

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Commentaires
K
Tu as attisé ma curiosité! Si j'en ai l'occasion je crois bien que je le lirais =)
Felie City
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Felie City
  • Je suis une petite Bretonne fan des petites Kokeshis ! J'ai décidé de partager avec vous ces bijoux créés au départ pour mes filles. Amusants ou romantiques, ils s'inspirent de l'univers geek, de ma Bretagne, ou de mes petits accès de nostalgie.
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