Quelle guigne...
...avec cette météo pourrie. Un temps à ne pas mettre un chien dehors (pas même celui de Kob'). Pourtant, avec toutes ces menaces de réchauffement climatique qui nous promettent une cuisson lente et douloureuse, toute cette fraîcheur, eh bien, on devrait s'en soucier comme d'une guigne. Mais que viennent faire des cerises dans cette histoire, surtout qu'elles n'ont pas encore poussé ?
Le terme guigne ici utilisé désigne une variété de cerise particulièrement douce au goût, et dotée d'une longue queue. De par sa toute petite taille, on l'a longtemps considérée comme sans valeur, insignifiante. On disait aussi autrefois "des guignes !" pour dire "rien du tout". À rapprocher sans doute de la poignée de cerises.
Notons également l'expression "porter la guigne", qui a donné naissance à une tradition pittoresque chez les jeunes conscrits du XIXe siècle : celui qui tirait le mauvais numéro et devait partir pour sept ans au service militaire se voyait offrir un bouquet de guignes par ses camarades plus heureux. Ce bouquet de guignes séchées était conservé pieusement dans un globe en verre sur la cheminée, à côté de celui du bouquet de la mariée...
Allez, soyons patients, le temps des cerises, c'est pour bientôt, enfin, si les cieux ne nous tombent pas sur la tête d'ici là.